« Pourquoi bâcher sa voiture ?
Serait-ce une forme d’intimité que l’on voudrait soustraire à l’espace public dans lequel elle est exposée ?
Depuis des années, au gré de mes voyages, je m’arrête
quelques instants pour photographier ces voitures habillées de mystère.
Voiler, bâcher, c’est abriter, protéger, c’est aussi cacher et rester maître de l’objet tout en laissant apparaître quelques indices.
A Lisbonne, quelqu’un a dessiné sur la bâche un volant et le contour d’un pare-brise. A Tanger, on habille les rétroviseurs de la camionnette comme les oreilles de Mickey en hiver. A Tokyo, une voiture sommeille au milieu des plantes en pots.
A Paris, dans un parking, une bâche couleur beige, légère comme une robe de couturier, souligne une forme superbe. Au ras du sol, on devine une rondeur chromée, brillante
comme le bijou d’une femme qui se dissimule pour mieux faire rêver. » Daniel Aron
TÉLÉCHARGER LE DOSSIER DE PRESSE
|