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Nymphe des sources, 1987
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DANIEL PYPE / NUITS AU LOUVRE
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EXPOSITION DU 13 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE 2018
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Nus sublimes surgis de l’obscurité, odalisques se dévoilant dans des reflets tremblants, Daniel Pype nous convie à une visite onirique du Louvre.
En 1987, grâce à Pierre Rosenberg, il put réaliser un rêve : passer plusieurs nuits dans le Musée du Louvre, seul parmi les statues antiques et les toiles de la Renaissance. Ses photographies en noir-et-blanc restituent ces moments étranges et uniques arrachés à la nuit. On doit à l’argentique les noirs profonds et les subtiles nuances de gris qui redonnent vie à des créatures de pierre.
En 2017, il obtint à nouveau l’autorisation de visiter le Louvre de nuit. Cette fois il travaillait en numérique. Il ne fut pas simple de retrouver les nuances de l’argentique mais le résultat parle de lui-même.
L’exposition présente donc pour la première fois l’ensemble de ce travail réalisé en deux fois, à trente ans d’intervalle.
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Esclave, Michel Ange, 1987
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" Les objets dans la nuit irradient doucement les ténèbres; nous avons une immense miniature sonore, celle de tout ce cosmos qui parle bas. Tout est dans l'ordre du sensible. Tout est indice. Plus l'indice est faible, plus il a de sens. "
Gaston Bachelard, La poétique de l'espace, 1957
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L'ALBUM DE BELPHEGOR |
" Daniel Pype a-t-il rencontré Belphégor ?
À cette question, pour y répondre, il se fait évasif.
Pourtant, si on le pousse dans ses retranchements, apparaissent des indices. Il avoue que, dans les salles de l'Égypte, soudain… des ondes glaciales les traversèrent et que naquit en lui une certaine frayeur lorsqu'il photographia deux momies… Qui appuya sur le déclencheur ? Son doigt, comme d'habitude ? Ou son doigt mû par une force inconnue ?
Pour circuler dans les couloirs et éviter d'autres peurs nocturnes, Daniel Pype s'est muni d'une torche de gardien. Il en photographia la trace pour prouver sa présence, mais le maîtrisa-t-il toujours ce rayon lumineux ?
Autour de La Vénus de Milo, n'est ce pas Belphégor qui lui fait tracer un cercle de lumière ? Et si oui, pour quel rituel ? Et dans la nuit, La Joconde, à qui sourit-elle ? Depuis qu'elle est au Louvre à Belphégor. Et, cette nuit-là, aux deux réunis : au photographe seul et au photographe de son album."
Jacques Caumont, 2018
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Statue égyptienne, 1987
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RENCONTRE AVEC LE PHOTOGRAPHE |
" En 1987 avant l’édification de la pyramide et du nouveau Louvre, gardien de nuit,
je mettais entre parenthèses mon métier de photographe professionnel.
Surprise du destin, au cours des rondes de nuit, je fus fasciné par le spectacle des œuvres, de leur présence, de leur beauté inédite.
Dans l’obscur, le faisceau de ma lampe à filament révélait des visages, des regards, des paysages qui s’impressionnaient sur la toile de mon parcours, une épopée prenait corps.
Eteignant la lampe, je m’abandonnais à la pénombre des salles.
Des parties d’œuvres émergeaient de l’ombre, s’incarnaient dans la clarté projetée des hautes fenêtres. Je décidais de témoigner de ces moments choisis et ressortis mon
24X36 argentique et photographiais avec de longs temps d’expositions comme aux premiers temps de la photographie.
Ces clichés rangés dans des enveloppes me suivirent au cours de mes multiples déménagements comme quelque chose de précieux.
Pourquoi revenir en 2017 ?
En 2017, le nouveau Louvre de nuit m’était inconnu, j’ai souhaité le redécouvrir 30 ans.
La nuit n’était plus la même, plus de repères, de haltes où se poser, de ralentis pour entrevoir, mes sensations avaient évoluées. Je me laissais guider à l’instinct par les
éclaboussures lumineuses des œuvres.
La poussière du temps a égrené ses myriades de consciences, 30 ans se sont écoulés,
Peintures et sculptures imperceptiblement résonnent différemment.
La nuit, les œuvres délivrent d’autres secrets.
Tous mes remerciements à Monsieur Jean-Luc Martinez et Monsieur Pierre Rosenberg." |
La Grande Oldalisque d'Ingres et L'enlèvement de Psyché de Prud'hon, surimpression, 1987
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Autoportrait, Le Louvre, 1987
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ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES |
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Passionné par l’art, Daniel Pype a notamment collaboré au magazine Connaissance des Arts, ainsi qu’à la revue l’Art Vivant éditée par la Galerie Maeght. Par la suite, il passa deux années au Centre Georges Pompidou avant de rejoindre une agence de publicité parisienne. Il a également photographié différents événements, comme le centenaire de naissance de Marcel Duchamp en 1987 et a travaillé à la réalisation de plusieurs reportages, à l’image de Celui qui vient, un livre qui regroupe plus de cent photographies d’André Malraux. Daniel Pype a également réalisé de nombreux portraits d’artistes, d’écrivains ou de musiciens, de 1965 à nos jours. Il vit et travaille en France.
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En pratique |
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14, rue des Jardins Saint-Paul, 75004 Paris
Ouverture du mardi au vendredi, 14h - 19h
le samedi de 12h à 19h, et sur rendez-vous
+33(01) 42 78 24 21 galerie@galerie-photo12.com
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