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Anne Pharel
L'Intangible II
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Vernissage le jeudi 18 avril à partir de 18h30
Exposition: 19 avril - 8 juin 2019
14, rue des Jardins Saint-Paul, Paris 4e
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L'Illusion de la permanence, Les arbres gravés (1), 2015
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Anne Pharel poursuit la construction de son oeuvre centrée sur L'Intangible, ces moments visuels impalpables dont elle tente de saisir une image.
Photographies sur papier argentique, boîtes lumineuses, cadres en bois, en pierre ou en plexiglas : Anne Pharel créé des objets à partir de ses photographies et joue avec différents supports pour aborder un thème central, le temps et son écoulement — problématique récurrente qu’elle place au coeur de sa démarche artistique.
En capturant des instants éphémères qui contiennent en eux leur propre finitude, pour leur conférer une nouvelle temporalité, plus longue et plus étirée, l’artiste questionne la limite poreuse entre passé et futur, avant et après, rêve et réalité, apparition et disparition…
Ici, l’érosion du temps qui a laissé sa trace sur les murs effrités, là, la lumière de l’aube fait écho à celle du crépuscule, avec toujours ce flou qui caractérise la photographe, comme pour évoquer la fugacité de l’instant. En transfigurant le réel, Anne Pharel donne à voir la face cachée des éléments, celle qui échappe à toute perception.
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L'oeuvre d'Anne Pharel s'articule autour de trois piliers qui correspondent à sa vision du monde : Le fugitif et l'incertain, L'illusion de la permanence, Le souffle et la création. En 2016, nous exposions la première partie de son oeuvre, des images qui évoquent l'impalpable, ce qui nous échappe. Cette nouvelle exposition regroupe des objets photographiques inédits, issus des deuxième et troisième piliers.
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Le bruit de la nuit (série appartenant au deuxième pilier : L'illusion de la permanence)
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"Je considère le néant, il modèle le monde. Il est origine, là, tapis dans l’insondable qui sépare l’ombre de la lumière, lorsque les fourmillements du silence deviennent visibles. Il est là, qui borde les présences minuscules, consciences innombrables, juste particules, ourlant de vide les électrons : c’est en lui qu’il faut chercher le souffle du vivant ; il est le point de bascule universel et fécond. Je veux trouver ces consciences infimes qui instaurent le bruissement du silence et les pigments de la nuit : ce sont elles qui révèlent les interstices que seul le néant peut habiter lorsque les fils du jour nés de la brillance de la lumière, ces tyrans du monde intelligible, sont rompus par la montée de l’obscurité. Alors, cernées par l’invisible, elles laissent gonfler, éclater, exploser leurs couleurs contenues. Libérées de leurs liens, elles ouvrent sur un univers enrichi de rêves et de nuances, à la réalité moins dense car non lissée, une réalité avec ses failles, qui s’écrit autrement et donne à lire un réel à trous, à pleins, à déliés. Je crois que le bruit de la nuit est de la même nature que les enveloppes invisibles des fragments du monde."
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Les Apparitions (série appartenant au troisième pilier : le souffle et la création)
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" Dans mes images, je ne recherche pas une ressemblance au monde, ni même une vraisemblance ; je cherche à rassembler le Beau fragmenté pour aller vers la Beauté qui donne à penser. Il s'agit d'une vision pure qui permet l'étrangeté d'approcher l'invisible, ce que l'on pourrait croire être le magique et qui n'est au fond qu'une part infime du Réel, juste entraperçue. Dans ce temps suspendu, dans un long et lent mouvement, je cherche et j'attends l'instant crucial où la lueur intérieure d'un monde se déplace enfin et vient rejoindre les reflets de l'extérieur, pour y faire corps dans une autre réalité. M'oubliant jusqu'à l'effacement, je provoque alors l'union des inconciliables qui engendre la sensation profonde et intime d'une présence : confrontation à l'énigme. Le monde éclairci, auréolé, se révèle alors, devient plus transparent, plus limpide et aussi plus rapproché du Secret ; confidences d'une boule de cristal. Est-ce donc cela, dans l'éblouissement de l'imaginaire, l'incursion brève, fulgurante du Réel dans la réalité ?"
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Les arbres gravés (série appartenant au troisième pilier : le souffle et la création)
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"J'envisage ces images comme des substituts de ce monde voué à l'évanouissement, de ce monde qui s'écoule sans le désir d'inscrire son passage, ce monde qui laisse une empreinte aléatoire que je saisis au vol pour lui imposer une trace. Reflets du ciel et des arbres déposés sur une vitre, je leur donne une texture pour qu'ils se cristallisent et continuent de flotter entre deux airs, dans le souffle. C'est ainsi que je m'enfonce dans la réalité d'une autre atmosphère, projetée dans l'univers de la transparence qui devient apparence et qui est une provocation pour l'imaginaire. Mirages ?"
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« Le rapport fondamental que j'entretiens au monde est lié à une perception particulière du temps où les instants échappent à leur brièveté, s'étirent, comme arrachés à la durée.»
Anne Pharel
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Anne Pharel est née en 1967. Son studio est installé en plein coeur de la Provence. Parallèlement à une pratique personnelle du dessin, de la sculpture, de l'écriture et de la photographie, Anne Pharel a participé à la conception et à la réalisation de nombreuses expositions. Pendant toutes ces années, la pratique silencieuse de la photographie lui a permis de constituer une oeuvre personnelle qu'elle n'a commencé à montrer qu'en 2014.
Principales expositions :
La forêt des Livres, Chanceaux-près-Loches (2017), Villa Datris, l’Isle-sur-la-Sorgue (2017), L’intangible, Galerie XII Paris (2016-2017), Fondation Pierre Salinger. Exposition collective « Totems » (2016), Galerie DNR (2015-2016), Château de Gordes (2015), Galerie Depardieu, Nice (2014), Atelier du Pieï (2014)
Collections / Acquisitions :
Bibliothèque Nationale de France (BNF)
Collection RAJA ART
Fondation Pierre Salinger
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14 rue des Jardins Saint-Paul
75004 Paris
La galerie est ouverte du mardi au vendredi de 14h à 19h,
le samedi de 12h à 19h,
et sur rendez-vous.
Contacts:
Valérie-Anne Giscard d'Estaing
Camille Reynard
paris@galeriexii.com
01 42 78 24 21
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